
Hier soir, la Seine Musicale (Boulogne Billancourt) accueillait la 35ème édition des Victoires de la Musique. Une première pour YOUR MAGAZINE!
Nous remercions Shotbyugo pour l’ensemble des images de cet article.
On aurait pu vous faire un bilan de la soirée, se contenter de revenir sur telle ou telle prestation. Mais ça, vous l’avez déjà vu à la télévision non? Et si on vous racontait plutôt comment c’était derrière?

Depuis 35 ans maintenant, la cérémonie des Victoires de la Musique représente l’une des seules cérémonies musicales françaises diffusées au grand public. En prime time sur une chaîne du service public, on ne peut pas la louper (ou sinon c’est volontaire). Comme toutes émissions télé, les Victoires sont un show calibré à la minute prêt! Live, remise de prix, vidéo hommage, … tout s’enchaîne à la perfection. Mais qu’en est-il des backstages ?
Derrière la scène, c’est une vraie fourmilière : techniciens, attachés de presse, journaliste et autres professionnels se mélangent dans un brouhaha constant. Au début de la soirée, tout est encore plus ou moins calme, les artistes soufflent encore un peu, on rit autour d’une coupe de champagne tout en regardant sur les multiples téléviseurs muraux le discours quelque peu moralisateur de Florent Pagny. « Vous n’aurez pas ma liberté de penser ». Soit.
Ensuite, c’est l’heure des premiers live. Angèle nous offre un joli mashup de ces titres fards, accompagnée de son équipe de musiciens et danseurs. Dans les couloirs des loges, on croise Pomme qui regarde religieusement la performance de celle qui, l’année dernière, concourait dans la même catégorie qu’elle : album révélation de l’année. D’ailleurs (spoiler alert) ce fut de bonnes augures puisque quelques heures plus tard, c’était bien Pomme qui succédait à Angèle.
Enfin. Bref.
Ensuite première remise de prix : création audiovisuelle de l’année et c’est (sans surprise) PNL qui remporte la Victoire. Personne n’est vraiment étonné que les deux rappeurs ne soient pas là, alors next, the show must go on.

Les lives et vidéos hommages s’enchainent. Philippe Katerine nous offre une performance à sa hauteur, à la hauteur du personnage qu’il représente aujourd’hui. On comprend jamais vraiment pourquoi, pourquoi la cape en gants mapas, pourquoi le nez géant en arrière-plan. Mais pourquoi pas après tout. D’ailleurs, c’est quelques minutes après cette folle prestation que le musicien est sacré artiste masculin de l’année. Un César, maintenant une Victoire, qui peut l’arrêter?
Pendant ce temps, dans l’espace presse, les choses deviennent plus sérieuses. Les premiers lauréats (Vitaa et Slimane pour la chanson originale de l’année, Clara Luciani sacrée artiste féminine de l’année ou encore Philippe Katerine, artiste masculin de l’année) commencent à arriver, plongeant dans la fosse aux lions, enfin de journalistes. Autour du photocall, se frayer un chemin relève du miracle. Les questions fusent : « Que représente ce titre pour vous? », « Quelle performance! Étiez-vous stressé? », « Par rapport à l’année dernière, qu’est-ce qui se passe dans votre tête ».
Suivre à la fois les lauréats, leurs réponses et la cérémonie en elle-même devient assez compliqué. On enchaîne les allers-retours. Salle de presse, hall, bar, photocall, puis à nouveau salle de presse, hall, etc… La soirée, de notre côté, passe étonnamment vite.
Les performances s’enchaînent. Aloïse Sauvage et Suzanne, toutes deux nommées dans la catégorie révélation scène offrent des performances dynamiques et pleines de charme. Tandis que du coté de Pomme et Maëlle, on assiste à des lives bien plus doux, qui nous suspendent au temps qui coule, on est directement happé dans l’univers des artistes.
Suzanne est sacrée révélation scène de l’année, puis Angèle et son équipe remportent la Victoire du meilleur concert et on approche de la fin. Pour le moment les résultats semblent plutôt cohérents. C’est le dernier prix qui va tendre légèrement l’atmosphère. La Victoire du meilleur album de l’année revient à Alain Souchon pour son album Âmes Fifties. C’est top, on le félicite sincèrement. Mais on était assez surpris, et nous n’étions visiblement pas les seuls. Dedans, mais aussi à l’extérieur, beaucoup s’interrogent sur ce dernier prix. Pourquoi ne pas miser un peu sur la nouveauté avec Nekfeu ou Lomepal ?

C’est vraiment dommage que la nouvelle génération ne puisse trouver sa place aux Victoires. La cérémonie a (presque) tous les bons ingrédients. Le rythme est certes (beaucoup) trop lent, mais ce genre de chose, ça s’améliore.
Alors pour clore ce report un peu particulier, persévérez à regarder les Victoires de la Musique, et vive Philippe Katerine.
P.S.: Retrouvez bientôt une vidéo de condensée de la soirée sur nos réseaux sociaux.
Palmarès complet :
Artiste masculine de l’année : Philippe Katerine
Artiste féminine de l’année : Clara Luciani
Chanson Originale : « Ça va ça vient », Vitaa et Slimane
Création audiovisuelle de l’année : « Au DD », PNL
Album original de l’année : « Ames fifties », Alain Souchon
Concert : Angèle
Révélation scène : Suzanne
Album révélation : « Les failles », Pomme
(c)shotbyugo
L’œil de la compréhension de la lumière est intéressante. Bravo.