Leur nom ne vous est certainement pas méconnu : The Hook est un groupe de Rock N’Roll formé en 2013 par Joe (au chant) et Hugo (à la guitare). Ils sont rejoints en 2016 par Dylan (à la basse) et Marlon (à la batterie). Si les deux premiers ont sorti en 2015 un premier Album éponyme très remarqué (dans lequel vous pourrez notamment retrouver le merveilleux Tender and Wild), c’est en 2018 que le quatuor présente Too Much Blood qui fait revivre avec Brio le Rock des années 70. Groupe prolifique, The Hook a notamment assuré la première partie de James Leg et de Rodolphe Burger, participé à de nombreux festivals et enflammé les scènes de nombreuses salles de concert.
YOUR MAGAZINE a eu le privilège de les rencontrer et de leur poser quelques questions.
YM : Bonjour ! Comment ça va ?
The Hook : Bonjour ! Ça va bien. Et surtout de mieux en mieux avec l’assouplissement des mesures de confinement et la reprise progressive de nos activités. Ça ira encore mieux quand on pourra à nouveau jouer dans des conditions optimales.
YM : Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
The Hook : Nous sommes un groupe Mulhousien de Rock N’Roll. On aime bien le terme Rock N’Roll, qui est un peu plus spécifique que “Rock” tout en restant large, et qui implique l’influence blues assez présente dans nos morceaux. Et puis c’est, en général, le type de musique qui nous branche le plus. La formation actuelle a environ 2 ans et se compose de Jo (chant, harmo, guitare rythmique), Hugo (guitare lead), Dylan (Basse) et Éric (Batterie). The Hook existe depuis plus ou moins 6 ans, au départ composé de 5 membres. Après le départ des 3 autres, Dylan a rejoint le groupe il y a 4 ans et Éric 2 ans plus tard.
YM : Qu’est-ce qui vous a donné envie de jouer ensemble ?
The Hook : Comme dit précédemment, des goûts musicaux qui se rejoignent, l’amour de la scène, l’envie de créer nos propres compos… Et surtout, au-delà du coté musical, qu’est-ce qu’on se marre !
YM : Comment définiriez-vous votre univers musical ?
The Hook : Au départ très influencé par le rock des 60s, 70s et le blues. Mais plus on avance, plus de nouvelles influences viennent se greffer à mesure que nos goûts musicaux respectifs s’enrichissent. Un peu de new wave à la Lords Of The New Church, un peu de Punk à la Ramones etc… Et tout cela plus ou moins inconsciemment.
YM : D’un commun accord, quel est l’Artiste qui vous a le plus influencé ?
The Hook : Question difficile ! Il y a les Doors, Led Zep’, les New York Dolls, les Flammin’ Groovies… Mais s’il doit n’en rester qu’un… Ce seront bien sûr ces putains de Rolling Stones !!!
YM : Comment fonctionne le groupe lors des sessions de compositions ?
The Hook : En général tous ensemble. Souvent en répétition ou en résidence. Un riff de gratte, une ligne de basse, une ébauche de lyrics… Même si parfois… Ça ne casse pas trois pattes à un canard ! Certains morceaux partent sur une instru, sur laquelle on colle des paroles… Et/ou inversement… Et parfois ça sort tout seul. On trouve un groove ou une mélodie sympa, on construit et on arrange autour… Pour les paroles on essaye de rester au maximum subjectif. Bien sûr, c’est très souvent lié soit à une histoire qu’on a envie de raconter, ou à notre vécu… Mais dans l’idéal, de sorte que chacun puisse les interpréter et les ressentir à sa manière.
YM : Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur l’enregistrement de Too Much Blood ?
The Hook : Nous avons enregistré Too Much Blood en janvier 2017 (sachant qu’il n’est sorti qu’en janvier 2018) en 2, 3 jours… Au studio White Bat à Hausgauen. Rémi est super, il a bien cerné l’esprit de nos compos et nous à trouver un son qui nous collait.
YM : Vous avez été les Lauréats de Zikametz, je suppose que cela a été une expérience assez dingue ?
The Hook : C’était serré, surtout sur la fin, on appréhendait le résultat… On n’y croyait pas forcément pour être franc, la concurrence était rude, mais… on l’a fait !!! Et du coup oui, nous sommes très contents de pouvoir faire partie de ce projet. De plus, je sais que quelquefois on en n’a pas l’air, mais on travaille dur pour ce groupe… Cette victoire est en quelque sorte une petite récompense pour nos efforts.
View this post on Instagram
YM : Vous avez également participé au Festival Périphérique, qui a maintenu son édition sous une toute autre forme. Qu’en retenez-vous ?
The Hook : En premier lieu nous avons forcément été déçus par le fait de ne pas pouvoir jouer sur scène en ouverture de The third sound. Mais vu la situation, jouer en live stream fût évident pour nous, même si ça ne remplacera jamais un vrai live. Nous avons du coup opté pour un matériel d’enregistrement maison à la pointe de la technologie. Nos téléphones portables. Heureusement Pierre notre vidéaste, grâce à ses talents, a pu monter quelque chose qui tenait la route. Nous le remercions parce que ce n’était pas gagné d’avance.
YM : D’ailleurs, est ce que cette période particulière a été pour vous un moment propice à la création ?
The Hook : Evidemment, suite à l’arrêt brutal de nos activités, 3 d’entre nous étant intermittent du spectacle… (Sauf pour Dylan qui est infirmier et qui en a bien chié !!!). Il ne nous restait qu’une chose… Du temps ! Alors forcément, en dehors du festival périphérique qui nous a pris un peu de temps pour arranger les morceaux en acoustique à 3 au lieu de 4 (Eric ne disposant pas des moyens techniques nécessaires au projet : un smartphone), nous avons eu pas mal de temps pour créer, composer, écrire, procrastiner …
YM : Quels sont vos futurs projets ?
The Hook : Et bien figure-toi que nous avons enregistré un 45T 2 titres (les CDs c’est has-been de toute façon) en janvier 2020, toujours chez White Bat, qui devait sortir en Mai pour le disquaire day, avec releases parties et tout le tralala… Sauf que… Covid et bim…
Du coup, on ne lâche rien, on l’a sorti le 30 juin, avec un super concert de release en streaming ! En plus de ça, le morceau éponyme (sobrement intitulé « Surprise ! You’re Dead ») sera accompagné d’un clip du plus bel effet avec des gogos danseuses bavaroises, des vampires, des cryptes et bien plus encore ! Pour la suite, notre gros projet pour la fin d’année est un album, un vrai, avec plein de nouveaux morceaux. C’est beaucoup de boulot, mais comme dit plus haut, on ne dirait pas, mais on travaille dur !
YM : Quelque chose à ajouter ?
The Hook : 2020 avait commencé sur les chapeaux de roues pour nous avec une superbe tournée française en février (Paris, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Nevers et bien sûr Mulhouse !), mais je pense que comme pour tout le monde, la suite de l’année était, comment dire… “Médiocre”, pour ne pas être vulgaire… Nous sommes un “groupe de live”, donc si ce n’est pas déjà fait et que vous voulez venir voir The Hook sous son vrai visage, ça se passera lors d’un concert. MAIS, du coup, on reste positif, si on évite la 3ème guerre mondiale, ça ne peut que s’améliorer !
Les frelons tueurs ne nous font pas peur !!!
YM : Enfin, les Hook c’est … ?
The Hook : Notre passion, notre second métier, du plaisir, (beaucoup de rires), des prises de têtes, des bonnes nouvelles, des mauvaises, des dizaines de superbes rencontres, une équipe géniale qui nous soutient (Big up Syd, Myriam, Pierre et le Nouma). Et puis on passe tellement de temps ensemble que c’est un peu la fratrie. Avec les hauts et les bas que cela implique.
YM : Merci d’avoir répondu à ces quelques questions ! On a hâte de vous revoir
The Hook : Nous aussi, on y compte bien ! On est comme la vermine, on ne s’en débarrasse pas comme ça !